Je te remercie, mon frère. Le deuil dure un temps, et chacun le fait fort bien quand il se concerne.
Parfois, bien souvent, nous mettons dans le deuil bien du nôtre, de nos pensées, de nos désirs, de nos émotions (qui n'appartiennent pas aux défunts).
Parfois, même, pendant cette période, défilent des hypocrites, se sentant obligés de faire pâle figure.
Parfois, défilent, pendant cette période, défilent des faibles, pleurant leur propre désarroi.
Parfois, pendant cette période, défilent des coléreux, des haineux, et même des terroristes se délectant de l'ambiance.
Quel cas faisons-nous des nôtres, derrière qui se cachent des prédateurs de tout acabit, qui profitent de la confusion et du désarroi ?
Ce n'est pas rendre justice que de crier ou de pleurer, car le défunt exige la dignité et la justice pour le monde, et non pas un amalgame (espéré).
La justice, c'est aussi comprendre ou le bât blesse, garder courage, mesurer son bras.
Nous ne sommes pas des sauvages qui exhibent leurs morts et qui brûlent des drapeaux.
Mais nous sommes un peuple honteux, souvent manquant de discernement.
Mais nous sommes un peuple enchaîné, qui rêve d'autonomie.
Mais nous sommes un peuple immature, qui joue à l'apprenti druide.
Nous avons une devise : "L'union fait la force". Qui devise encore à bon escient ?
Quand nous comprendrons que nous donnons à la main qui nous nourrit et qui nous bat, la possibilité de se hisser par dessus nos têtes, nous serons déjà plus dignes. Il est tellement plus facile de se servir d'un emblème, que de prendre d'assaut ses propres remparts.
Suis-je tolérant pour autant ? Je le suis avec les vrais humains, ceux qui vivent AVEC la vie, et non contre.
Cette main-ci tient mon umbo (et ca fait mal un bouclier), cet autre se tend en offrande. Nous sommes des païens, noms de dieux. Nous voyons "autour", et non avec des œillères. Nous sommes pris entre deux feux monstrueux qui se servent de nos terres comme un terrain de jeux.
J'ai même vu (sans vouloir digresser politiquement):
" mais fermez cette frontière qui nous menace"
" nous sommes avec vous"
Et mes yeux regardent, profondément qui est un ami.
et vous ?