Groupe Druidique des Gaules

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    Plaidoyer pour un néo druidisme acteur de demain

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    Message par Brestos Mer 02 Mai 2012, 20:47

    Plaidoyer pour un néo druidisme acteur de demain


    Plus que la résurgence d’une culture celtique ou la vaine réhabilitation d’une religion druidique qui aurait (miraculeusement) survécus à la destruction durant deux millénaires ; il faut de mon point de vue concevoir le néo druidisme naissant comme une réponse (parmi d’autres) à un besoin de spiritualité diffus et insatisfait dans notre société occidentale. Mais aussi et surtout l’appréhender comme un creuset capable de mêler culture celte avec spiritualité et restauration de la Nature.
    Porter ou plutôt tâcher d’incarner (modestement) un idéal druidique aujourd’hui, c’est œuvrer à concilier l’amour de la Terre mère nourricière et le respect de son prochain dans le cadre des traditions celtiques qui nous restent.

    Le rapport moderne (encore malheureusement en vigueur) de l’Homme occidental à la Nature est parti sur des bases de confrontation, d’opposition avec comme hypothèse de départ la nécessité du passage irréversible de l’animal à l’homme et de l’état de nature à l’état de société. . L’arme de la civilisation triomphante, où l’homme s’opposerait victorieusement à la nature, fût la « domestication ».
    Domestication qui implique le contrôle de tout ce qui est naturel en nous (les instincts) et autour de nous (la nature à conquérir). On le devine, cet idéal de maîtrise et de contrôle renvoie explicitement à un paradigme qui s’est imposé grâce aux deux piliers que furent la religion judéo chrétienne et la science rationnelle.
    La « société contre-nature », en dépit de ses interdits pesants, triomphe ainsi historiquement depuis des siècles dans la mesure où elle prétend libérer l’homme d’une nature supposée aliénante et cruelle. La science occidentale constitue l’une des manifestations de la modernité. Elle poursuit logiquement son projet d’intelligibilité et de maîtrise du monde.
    A cette fin, le face à face nature/culture y est posé comme un postulat sans qu’on s’inquiète outre mesure de son caractère arbitraire. Le scientifique surplombe souverainement la nature comme l’homme s’imagine s’en être détaché. Par là l’homme impose son schème culturel à la nature dont il expurge les mouvements organiques pour en restituer une formulation quasi mathématique.
    On voit bien que ce paradigme a atteint ses limites. Force est aujourd’hui de constater la faillite de notre fonctionnement actuel car ce que l’homme fait à la toile de la vie ; il le fait à lui-même.
    « En dégradant la nature, nous nous sommes dégradés nous-mêmes ; l’homme ne peut s’extraire de la nature, comme s’il n’en faisait pas lui-même partie »
    En effet, la nature que l’on croyait avoir reléguée au ban de la société surgit cependant parfois de façon inopinée. Les marques de l’animalité réapparaissent sous le trait des instincts. Impulsions sexuelles ou agressives doivent ainsi être notamment canalisées, d’où la construction d’un système normatif pesant (ascèse, contrainte, parenté…) en vue d’assurer la stabilité de la société.

    Nature et culture sont en interaction permanente, il est donc vain de vouloir arrêter l’histoire à un moment donné ; il serait à contrario plutôt conseillé d’en poursuivre le cours en tenant compte de ces interactions.

    Nous (l’espèce humaine) venons de comprendre que notre sort est irrémédiablement lié à celui de notre planète et que notre expansion, fruit de notre triomphe technologique, porte les germes de notre destruction programmée. Dans le même temps l’homme découvre que sa propre activité n’est pas sans influence sur la planète, donc sur son salut. Il se croyait un nain rayonnant au milieu d’une nature immense contre laquelle il luttait pour survivre. Il se découvre responsable d’une planète finie, aux ressources finies, dont il menace la survie. Une révision philosophique déchirante s’impose à lui ; la vision issue des Lumières postulant la prééminence de l’homme sur la nature est morte. N’en déplaise à DESCARTES, l’homme ne peut espérer survivre à sa conquête que s’il renonce à son attitude de conquérant.

    Il ne s’agit pas de considérer l’homme comme étranger à la nature, un intrus à évacuer, élément nuisible par essence. L’homme malgré tout le respect qu’il puisse désormais lui porter, ne pourra laisser la nature dans l’état où il l’a trouvé. Nous devons dorénavant. considérer que l’homme est un produit de la nature. Comme tous les êtres vivants, il doit s’adapter et assurer la survie de l’espèce. C’est parce qu’il est dans la nature, qu’il est conduit à la respecter.
    La Terre ne sera jamais plus comme elle était avant le développement de l’espèce humaine : c’est ainsi. Mais nous devons au plus vite chercher à nous intégrer encore mieux à notre planète, et, pour prendre un terme écologique, quo-évoluer avec elle. Il ne s’agit plus là de parasitisme mais d’une véritable symbiose.
    Nous devons raisonner à l’échelle de notre planète et mesurer l’impact de nos actions humaines à l’aune du contexte fini et ultime de la globalisation planétaire.
    L’espèce humaine doit maintenant assumer ses responsabilités et comprendre qu’après l’ère de l’exploitation s’ouvre celle de la gestion et de la protection, après le temps de la rupture vient le temps de la symbiose avec notre environnement Après le temps de l’antagonisme doit fleurir celui de l’harmonie.

    Dans ce contexte, la vision druidique du monde a un rôle majeur à jouer en qualité de lien entre la quête de spiritualité, de symbolisme émergents à l’orée de ce XXIème siècle et la mise en place d’un néo paradigme systémico écologiste indispensable pour affronter les défis de notre survie à moyen terme.
    Ré-enchanter la nature, honorer de nouveau nos Dieux et Déesses,réensemencer nos clairières, restaurer les valeurs celtes permettront sans nul doute aux druidisants de demain d’apporter une pierre essentielle à la mutation du monde en cours.
    Il est vain d’entretenir une stérile nostalgie en se demandant ce que serait le monde et notre rapport à notre planète si la religion druidique n’avait pas été détruite par l’église chrétienne romaine. Contentons nous d’accepter le fait que cela est. Intégrons le fait que si Dieux et Déesses nous ont abandonnés cela a un sens. La roue du destin et de la vie tourne et l’eau ne passe pas deux fois au même endroit. Quelqu’un dont je n’ai malheureusement pas le nom a écrit à ce propos que « l’on peut légitimement ne pas aimer son époque mais il est très dangereux de ne pas la comprendre ».
    Réjouissons nous de l’impact que nous pouvons dès aujourd’hui avoir sur le monde en marche; du constat que les temps présent et à venir comptent sur ce que le druidisme peut leur apporter. Restons debout et vrais à la face du monde de demain. Faisons de la renaissance druidique l’ acteur privilégié de la construction d’une éthique planétaire respectant la vie, l’homme dans sa globalité. L’avenir doit se construire et non se subir.


    « Mieux vaut allumer une bougie que maudire les ténèbres »
    LAO TSEU


    Quelques repères chronologiques à méditer :

    • L’univers visible date de 12 à 15 milliards d’années
    • La terre date de 4,5 milliards d’années
    • L’homme date de 4,5 millions d’années au plus
    • Depuis les années 50, l’atmosphère terrestre s’est élevée d’un degré.



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    Message par Fleur de dragon Jeu 31 Mai 2012, 12:59

    « l’on peut légitimement ne pas aimer son époque mais il est très dangereux de ne pas la comprendre »

    Mince, je suis exactement dans ce cas de figure
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    Message par Fleur de dragon Jeu 31 Mai 2012, 13:47

    En temps normal je n'aime pas trop que l'on dise "l'homme" au lieu de dire "l'être humain" quand on parle de l'humanité entière.

    Mais dans le contexte présent le terme "l'homme" est bien posé car c'est le principe masculin en cause dans la compétition, la rivalité et la domination qui a reigné pendant 2000 ans. Même sous l'antiquité les femmes étaient entendues, elles pouvaient être reines ou druides, et chez les Germains la femme était sacrée et sa parole respecté. Quand l'église a dit que la femme n'avait pas d'âme, qu'elle n'avait plus le droit d'endosser des fonctions de l'état ou de voter, ce fut la porte ouvert au principe masculin.
    Et on voit le résultat de ce déséquilibre avec l'accaparement des terres, les guerres, à celui qui aura le plus grand territoire, la plus grande richesse, la compétition, la domination, le colonialisme, les constructions carrées et imposantes au lieu des rondes et végétales de jadis. Cette époque est révolue, maintenant "l'être humain" va réparer les débordements de "l'homme". (sic)
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    Message par Brestos Jeu 31 Mai 2012, 16:26

    Merci pour ce commentaire

    En effet, vous l'avez parfaitement souligné, il faut entendre "l'homme" comme représentant le genre humain mais pourquoi devrions nous faire une distinction systématique entre les genres après tout ? En disant l'homme j'embrasse toutes les femmes.
    En effet nous avons tous en nous un principe masculin et féminin, une anima et un animus, une part Yin et une part Yang qui ne demandent qu'à se retrouver et se marier.
    Redonner de l'équilibre signifie aujourd'hui, et je vous rejoins en cela, restaurer en partie le matriarcat perdu et honorer nos Déesses au même titre que nos Dieux. Ceci en prenant garde toutefois de ne pas, au passage, évacuer le principe masculin; ce qui reviendrait à reproduire à l'inverse les errements passés (voire toujours présents) du patriarcat cher à l'église de Pierre.

    Sans la femme l'homme serait orphelin de mère et vice versa

    L’équilibre dont vous parlez n'est en définitive qu'une succession de déséquilibres plus ou moins importants et visibles ou plus ou moins subtils mais des déséquilibres néanmoins inévitables pour ne pas sombrer dans l'immobilité. Ceci étant dit, il est néanmoins évidemment souhaitable pour l'humanité que les trop grands déséquilibres passés ne soient plus; de manière à ce que notre bateau Terre trop souvent ivre cesse de tanguer au risque de chavirer

    " un jour on parlera des deux millénaires passés comme de la parenthèse chrétienne" Tom Williams

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    Message par Elearis Mar 05 Nov 2013, 10:17

    cher Brestos
    pourquoi ne restaurer qu'"en partie" le matriarcat perdu? N'oublies pas les femmes guerrières gauloises! XD
    J'adore la "parenthèse chrétienne", que la prédiction d'accomplisse!
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    Message par Roxappho Jeu 10 Déc 2015, 22:35

    Avant d'entrer dans le sujet, un petit lien:
    http://www.lavie.fr/blog/mahaut-herrmann/prier-pour-le-climat-est-il-paien-et-syncretique,4507
    que je trouve intéressant dans ce contexte de COP21.
    Transmis par un collègue, c'est d'ailleurs lui qui m'a amenée à tomber par hasard sur le présent topic.
    Au passage, amusant que des païens parlent de religions abrahamiques dans un rapport à l'environnementalisme, et que l'inverse se produise avec des chrétiens parlent de paganisme...

    Mais ce n'est pas à ça que je voulais réagir, mais bien sur la modernité de nos religions (puisse que c'est valable pour toutes les religions païennes) et sur les perspectives futures, puisse que c'est dans le titre du topic.
    Aussi, même si je suis globalement d'accord avec le post initial, je vais me permettre quelques remarques, ayant tiqué sur quelques points, surtout dans les développement.

    Je vais commencer par une groooooosse parenthèse.




    il faut entendre "l'homme" comme représentant le genre humain
    Alors c'est "l'Homme".
    Ca avait d'ailleurs bien commencé: Le rapport moderne (encore malheureusement en vigueur) de l’Homme occidental
    Ce que marque Fleur de dragon est très juste, surtout que "les droits de l'homme" excluaient effectivement les femmes initialement.

    Des doutes sur cette dernière affirmation?
    Il suffit de consulter les textes de la DDHC et la constitution de juin 1793.

    En effet nous avons tous en nous un principe masculin et féminin, une anima et un animus, (...) qui ne demandent qu'à se retrouver et se marier.
    Non, pas tous, pas moi par exemple.
    Ma manière de voir les choses fait que j'ai une part humaine neutre, c'est tout ce qui se trouve chez les deux sexes, et une part féminine du fait de mon sexe d'appartenance. Quant à une part masculine, rien, je ne suis pas hermaphrodite.

    Je suis d'autant plus opposée à cette vision avec anima/animus par la définition même de ce dont il s'agit.
    Citons Jung lui-même dans "Dialectique du moi et de l'inconscient":
    Pour décrire en bref ce qui fait la différence entre l'homme et la femme à ce point de vue, donc ce qui caractérise l'animus en face de l'anima, disons : alors que l'anima est la source d'humeurs et de caprices, l'animus, lui, est la source d'opinions ; et de même que les sautes d'humeur de l'homme procèdent d'arrière-plans obscurs, les opinions acerbes et magistrales de la femme reposent tout autant sur des préjugés inconscients et des a priori.
    Superbe!
    Féminin > humeurs et de caprices
    Masculin > opinions

    Ou encore mieux:
    L'animus est quelque chose comme une assemblée de pères ou d'autres porteurs de l'autorité, qui tiennent des conciliabules et qui émettent ex cathedra des jugements "raisonnables" inattaquables.Mais, à y regarder de plus près, ces jugements prétentieux sont pour l'essentiel un amoncellement de mots et d'opinions qui se sont accumulés dans l'esprit de la petite fille, puis de l'adolescente depuis l'enfance, et qui, recueillis, choisis et collectionnés peut-être inconsciemment, finissent par former un canon, une espèce de code de vérités banales, de raisons et de choses "comme il faut".Cette codification du raisonnable correspond donc à une réserve de préjugés ; et dès qu'un jugement conscient, compétent et valable manque (ce qui, dans les complications de la vie, est souvent le cas), il y est fait appel comme à un arsenal inépuisable d'opinions disparates où l'on trouvera celle qui semblera convenir à la situation donnée. Ces opinions apparaîtront, tantôt sous forme de ce qu'il est convenu d'appeler le bon sens, tantôt sous forme de principes, emblèmes de l'éducation reçue. Et la femme dira par exemple : "C'est ainsi que cela s'est fait depuis toujours", ou encore : "Mais tout le monde dit que ...".
    Ce qui revient à dire qu'il n'est pas dans la nature des femmes sont incapable de réfléchir par elles-mêmes et que l'animus est là pour compenser en donnant des avis déjà rendus par des hommes...
    Ce qui en reprenant la citation précédente "les opinions acerbes et magistrales de la femme reposent tout autant sur des préjugés inconscients et des a priori".
    Superbe!
    Non seulement les femmes sont des cruches stupides, mais en plus elles ne retiennent principalement que des préjugés et aprioris des avais masculins.

    Dans ces conditions, désolée, mais je n'ai pas d'animus, je suis capable de réflexion et suis capable de forger mon opinion toute seule.
    Toujours dans ce sens, je suis capable (Ô crime ex-Jung) de dire qu’une telle logique est misogyne et nuisible pour les deux sexes.
    Je suis aussi capable de dire que cette logique, pour ce qui concerne les femmes, est héritière du Kinder, Küche und Kirche prussien si cher au kaiser Wilhelm II, repris ensuite par l'idéologie nazie pour cantonner les femmes aux rôles domestiques

    Définitivement pour moi: Non aux notions d'animus-anima! Non aux affectations sexuées arbitraires et illégitimes!

    De là dire dans un cadre spirituel ou religieux qu'on a tous une anima ou un animus, c'est plonger dans un essentialisme sexuel totalement obscurantiste.

    Je suis certaine que l'auteur de cette sentence (Brestos) n'a pas voulu dire tout ce que je dénonce, mais c'est quand même ce qui est exprimé.

    Idem pour Yin et Yang, les assimilation sous un même titre de le sexe selon des principes d'un côté négatifs et de l'autre positifs sont de même nature d'affecter un sexe ou un autre de manière indue et arbitraire. Il ne saurait en être autrement tant que par définition, une femme sera un être humain féminin et un homme sera un être humain masculin.

    Sans la femme l'homme serait orphelin de mère et vice versa
    Comment?
    Un vieux slogan repris d'Irina Dunn disait "Une femme sans homme, c'est comme un poisson sans bicyclette.".
    En considérant que chaque être humain est intègre/intégral par lui-même, ça n'a aucun sens, il n'y a pas besoin d'une autre personne pour cette intégrité/intégralité.
    Pourrais-je concéder l'imagerie des moitiés du Banquet de Platon? (http://www.philolog.fr/le-mythe-de-landrogyne-texte-de-platon/ pour qui ne verrait pas à quoi je fais référence) Même pas, puisse qu'il y avait considération de 3 appareillages différents et que cela fait plus rapport au sentiment amoureux.

    Redonner de l'équilibre signifie aujourd'hui, et je vous rejoins en cela, restaurer en partie le matriarcat perdu

    pourquoi ne restaurer qu'"en partie" le matriarcat perdu?
    La sentence initiale et la question sont toutes deux intéressantes.
    Toute réponse ne peut venir que de la considération de la société actuelle, savoir si on la considère comme une société encore patriarcale ou semi-patriarcale qui tend à en sortir.
    Dans un cas, c'est amener vers une société où se combinent patriarcat et matriarcat (là, la question du "en partie" a toute sa place), dans l'autre, c'est viser une société post-patriarcale équitable envers chaque sexe égalitarisé.

    Personnellement, je serais plutôt pour la seconde solution, du fait que cela implique d'abandonner les affectations sexuées.

    - - - - -

    Je conclus donc cette parenthèse en évoquant une discussion sur un autre forum avec une personne de tradition druidique qui marquais que son groupe (lequel n'a aucune importance ici) entamais des débats sur la place des femmes et leur considération... ...sur des points sur lesquels la société civile a déjà répondu depuis plus de 40 ans...

    En fait, je suis toujours surprise de voir mentionner ces notions d'anima-animus, sachant la logique essentialiste et clairement patriarchiste qui va avec pour parler d’une considération positive des femmes, rien leur utilisation implique le contraire, tout comme la promotion d'affectation de valeurs/attributs à un sexe ou à l'autre.
    C'est d'autant plus surprenant quand je constate la même chose de la part de certaines qui prétendent promouvoir un "Féminin Sacré" en utilisant ces notions, alors que ça va à l'inverse.
    ...et on trouve bien pire chez certains identitaires se prétendant païens qui n'ont pas dépassé le stade de concevoir les femmes sous autre chose que l'angle mère/putain...

    Et la j'en arrive à la conclusion définitive de cette parenthèse:
    Comment peut-on encore trouver dans notre milieu (païen, toutes religions et traditions confondues) autant de choses aussi arriérées par rapport à la société civile et prétendre que ça aurait un côté initiatique?
    Même en disant que ce n'est que symbolique, c'est loin d'être sans impact concrêts et ça reste quand même définitivement des arriérismes dépassés et illégitimes.




    Je reprends donc sur un constat:
    Si les sociétés dont nos religions sont issues avaient perduré, il est probable qu'elles auraient aussi connu ces débats et changements sur les questions de société.

    Si je regarde à l'étranger par exemple chez nos cousins nordiques, les sujets de société donnent lieu à de débats au moment où ils arrivent, voir sont anticipés, qu'il s'agisse de l'avortement, du mariage des personnes de même sexe,... ou autres, et bien souvent ça va dans le même sens que la société, parce qu'au bout du compte, ces évolutions sont légitimes.
    En France, en dehors du sujet environnementaliste (et encore, c'est bien souvent une approche naïve qui surnage), je n'ai que très rarement vu ce genre de débats.

    Aussi, je reprends le titre de ce topic "Plaidoyer pour un néo druidisme acteur de demain".
    Pour cela faudrait-il déjà (c'est valable pour toutes les religions et traditions païennes) être à niveau aujourd'hui!

    Ce n'est pas en entamant des débats dont les conclusions ont été tirées du temps de la jeunesse de la génération de ma grand-mère qu'on a de bonnes bases, idem en conservant ou promouvant des notions arriérées et illégitimes comme anima-animus.

    Ne devrait-on pas comme nos voies sont spirituelle et initiatiques, se veulent de sagesse, commencer par les questionner sur la réalité et les compréhensions d'aujourd'hui?

    Oui-da, l'avenir de notre espèce dépend de la manière dont les problématiques écologiques seront tratées, mais en tant que païens, devons-nous nous limiter à ces sujets?
    Nos sages anciens ne réfléchissaient-ils pas et ne questionnaient-ils pas leurs sociétés? N'y prenaient-ils aucune part et n'étaient-ils pas concernés par la justice et l'équité?
    N'avaient-ils de réflexion politique (au sens noble du terme) et sociale?
    N'essaient-ils pas de comprendre la nature, justement par la Science et voir les bienfaits qu'elle peut apporter par ce biais?
    Sommes-nous si coincés par le passé?

    Quand on voit aujourd'hui que certains se prétendant de nos religions se cachent derrière pour promouvoir des idées de haine, de nuisance et d'inéquité, nous, païens modernes, ne devons-nous pas nous réapproprier aussi ces terrains sociétaux?
    Quant au sein des nôtres, de nos groupes, font de même, n'avons-nous une forme de devoir moral de réagir? Pouvons nous rester à considérer que ça ne nous concerne pas?

    Ainsi, par ce post, mon but n'est pas de créer la polémique ou quoi que ce soit du genre, mais bien de dire qu'il faut aller plus loin.
    Plus loin sur soi, plus loin dans sa vision, plus loin dans la perspective.
    "Tian wai you tian" dit un chengyu (expression chinoise). Au delà du ciel, il y a encore du ciel.

    Mais "pour un néo druidisme (ou toute autre religion païenne) acteur de demain", il faut déjà être acteur d'aujourd'hui et repenser nos préceptes, histoire de vérifier s'ils n'auraient pas dû être réactualisés ou abandonnés hier.

    Allez, je finis en négant un peu un concept lié à ma parenthèse:
    Qui n'a jamais entendu parler au sein de sa tradition de "complémentarité hommes-femmes"?
    ...chose à laquelle les Tunisiennes se sont farouchement opposées dans la constitution de leur pays car elles savaient que ça allait être un axe de nuisances majeures pour elles.

    Réjouissons nous de l’impact que nous pouvons dès aujourd’hui avoir sur le monde en marche; du constat que les temps présent et à venir comptent sur ce que le druidisme peut leur apporter. Restons debout et vrais à la face du monde de demain. Faisons de la renaissance druidique l’acteur privilégié de la construction d’une éthique planétaire respectant la vie, l’homme dans sa globalité. L’avenir doit se construire et non se subir.
    Banco!
    Il ne reste plus que l'engagement militant.
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    Message par Lugvidion Ven 11 Déc 2015, 21:02

    Bonsoir Roxxapho et bravo pour ton enthousiasme. Il en faut effectivement pour être acteur, du jour comme du lendemain.
    Le militantisme païen resterait cependant à définir, à moins qu'il déborde du cadre spirituel vers celui de la politique...
    Au plaisir de te rencontrer, en tous cas, au-delà des mots.
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    Message par Roxappho Sam 12 Déc 2015, 21:43

    Le militantisme païen resterait cependant à définir, à moins qu'il déborde du cadre spirituel vers celui de la politique...
    Il s'agit aussi de s'entendre ce qu'on entend par "politique".
    Les sujets de société, écologie comprise, sont forcément politiques.
    Donc attention aux risques de confusions.

    Parle-t-on de "politique" dans le sens "politique des partis" ou de "politique de sujets"?
    Sur une même thématique, on peut trouver les deux, avec ou sans adhérences et chevauchement. ...et on peut même ajouter la religion en surcouche.


    De là, vient une autre question:
    Le fait religieux doit-il rester éloigné du fait politique?
    D'autant plus pour vous, héritiers des druides antiques.
    En citant le site: http://groupedruidiquedesgaules.chez-alice.fr/
    Du fait de leur sagesse et de leur spiritualité, ils étaient les plus à même de remplir dans la société celtique toute une série de fonctions sociales comme juge, conseiller des rois, diplomates, professeurs, etc.
    Ce qui implique bien un angle politique et des prises de positions sur les questions sociétales.

    Quand je regarde à l'Etranger, de nombreux groupements païens officiels (pour certains ayant même droit d'état civil), il n'est pas rare d'en voir prendre des positins claires sur des sujets de société et même s'engager.
    En France, on voit des positions de divers courants religieux non-païens, qu'il s'agisse de l'IVG, le mariage des couples de même sexe, l'égalité H-F, la prostitution, etc. ...
    En France, en dehors de groupes identitaires ultrapolitisés au point que le paganisme soit plus une affaire d'imagerie que de croyance, je n'ai pas vu grand chose.

    Par exemples:
    > A supposer que je sois de voie druidique et des vôtres, que je n'aie pas officé à mon propre mariage, etc., que je veuile une cérémonie de mariage druidique après la mairie (obligation légale), comment serait prise ma demande sachant que je suis en couple féminin?
    > Si une de vos membres demande à avoir un accompagnement spirituel alors qu'elle prévoit d'avorter, quelle sera l'accueil fait à sa demande?
    Sérieusement, serais-je intéressée de rejoindre un groupe, que j'aimerais en savoir un peu plus sur leurs positions sur de tels sujets avant d'aller fraper à sa porte.

    D'ailleurs comment sont prises mes critiques sur les notions de parts masculine/féminine, anima-animus et affectations sexuées arbitraires alors qu'on trouve ces schémas repris à longueur de littérature?

    Les questions de société sont hautement politiques mais ne sont pas nécessairement liées aux partis, elles concernent le Peuple dans son ensemble, par delà les clivages gauche-droite qui sont bien souvent un pathétique théâtre d'arrivistes.

    Le militantisme païen resterait cependant à définir
    Tout à fait, "à définir". Là encore, de quoi parle-t-on?

    J'ai souvent vu des discussions sur une "reconnaissance".
    Je n'en vois pas vraiment le sens dans une société laïque, mais surtout une reconnaissance pour quoi?
    Dire que nous existons? C'est de la visibilité, pas de la reconnaissance et ça ne tient qu'à nous.
    Dire que nous avons des revendications? Lesquelles? Là encore, je n'en vois pas dans le cadre de notre société laïque ou qui ne soit revoyable à la loi de 1905.
    Faire connaitre nos valeurs? Il faudrait déjà être clairs sur les sujets de société (et pas contradictoires sur le fond comme avec anima-animus ou des discours clairement androcentriques).

    Alors, il ne s'agit pas d'être tous d'accord sur les mêmes sujets d'un groupe, mais d'extraire des lignes générales et voir les sujets où il y a de fortes divergences, pourquoi, quelles sont les lignes générales différentes.

    Mon passé et mon présent de militante active me montrent bien qu'il peut y avoir de très nombreux courants au sein d'un même mouvement général. Ces courants peuvent être présents sur certaines thématiques et pas d'autres, sur une même thématique, vouloir défendre les mêmes choses, mais en divergeant sur les objectifs et les moyens qu'il faudrait, etc. ...


    Au final, je crois que c'est une erreur d'avoir peur du terrain politique, d'expérience, on peut très bien y entrer en gardant une totalement indépendance vis à vis des logiques partisanes.
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    Message par Artio's Mar 15 Déc 2015, 23:28

    Chère sœur, je sens ton humeur militante et tu te demandes si le druidisme l'est. Est-ce là ton critère d'adhésion ? Ou est-ce d'abord une soif de réflexion ?
    Je vais répondre en mon nom, car comme quand tu te demandes pourquoi le druidisme n'atteint pas de consensus de fond sur des thèmes de société, c'est justement parce qu'il est vacillant sur ses avis. Pour reconnaître un druidisme, il faudrait qu'il n'y en ait qu'un, et l'esprit païen ne peut accepter des vérités unilatérales. C'est justement la diversité qui nous émeut. Cela ne signifie pas que le paganisme ne peut le faire, car son essence même est au cœur de ses choix. Le druidisme tente depuis plusieurs générations à se définir et à se libérer des tendances/étiquettes qu'on a voulu lui faire subir, notamment les tendances que tu évoques. Il n'est guère besoin de chercher une reconnaissance, si elle ne nait pas dans les cœurs des gens. Et cela ne peut se faire, que si l'échange est cohérent et lumineux. Le druidisme a un regard sur le peuple, c'est en cela qu'il est populiste, mais ce n'est pas son seul regard. Il s'exerce à relier le sacré au profane, c'est-à-dire à investiguer dans toutes les directions et à en tirer des propositions de directives pour tous. Donc, en ce sens, je pense que le religieux (en tout cas relier) se place dans l'avenir, puisqu'il n'en est pas distinct dans le fond. Point n'est besoin alors, de s'inscrire dans le politique professionnel, puisque notre rôle est de l'inspirer par l'exemple, donc d'en bas comme d'en haut, par influence de proximité.
    Oui, les questions de société nous concernent, en tant que chercheurs de solutions. Pour cela, il me faut faire l'aveu d'impuissance quant à trouver encore ces lignes consensuelles.
    Je trouve que tes critiques sur le masculin/féminin sont justifiées comme celles des affectations, compte non tenu des "tendances" inhérentes au sexe, naturellement.
    L'avortement n'est pas un sujet sur lequel je me suis penché, mais je puis te dire que nous faisons la distinction entre bénir une union et acter un mariage, celui-ci rentrant dans une logique de hiérogamie. La société antique avait un regard différent sur le sexe et l'éducation, beaucoup plus tribal. Et je m'interroge encore sur l'actualité de ces pratiques, en l'absence de cette structure. Cela me pousse cependant à la tolérance sur la pratique, et à discerner l'importance du handicap. Faut-il que je prenne position en "faveur" ou en "défaveur" de l'amour ? Ma réponse sera rapide, je suis pour l'amour.
    Quant à mes dispositions naturelles, elles ne regardent que moi, et je ne désire pas l'étalage. Ce domaine est privé.

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    Message par Roxappho Mer 23 Déc 2015, 22:31

    Merci de ta réponse.

    J'ai laissé un peu de temps passer pour voir si d'autres réponses venaient, surtout avec le solstice et les fête de fin d'année en ce moment.

    Non, je ne me demande pas si le druidisme est militant, je parle par rapport post initial et son titre "acteur de demain", ce qui me parait logiquement correspondre au militantisme. Vouloir apporter sa contribution à un changement sur une question de société, on est quasiment sur la définition.
    Personne n'est obligé de s'engager de manière militante, même on partage certaines idées avec des courant de pensée, tout le monde n'en a pas la fibre et tout le monde ne peut se le permettre pour des tas de raisons possibles. De même, le militantisme peut revêtir une foule de formes.

    Quant à ce que je prenne ça comme un "critère d'adhésion", pas du tout, je suis stable dans mon approche helléniste, ce qui ne m'empêche pas de dialoguer (En fait, je suis arrivée sur ce topic suite à l'article que je donnais en lien, en cherchant si une implication d'un groupement païen prenant part à la COP21 était à l'origine de leurs questionnements ou si c'était spontané.).
    Donc un grand "Oui" à "une soif de réflexion".
    Je considère que par l'échange (de fond) vient la compréhension, et au plus la compréhension est juste au plus l'avis est juste.
    Outre être une bavarde patentée qui se laisse entrainer dans le déroulement de sa réflexion, la maïeutique socratique a du sens pour moi.

    De là, je comprends parfaitement que tu ne puisses t'exprimer au nom du groupe, du druidisme ou autres, tu n'es pas "investi" à le faire, sans même parler d'un moindre consensus. Ce n'est d'ailleurs pas des réponses à ces sujets de fond que j'attends/attendais, mais savoir "Si une situation de cas arrive, qu'est-ce qu'il se passe?", mais j'y reviens après encore un petite parenthèse, plus petite que la dernière fois, promis.

    Oui, les questions de société nous concernent, en tant que chercheurs de solutions. Pour cela, il me faut faire l'aveu d'impuissance quant à trouver encore ces lignes consensuelles.
    Sans parler de consensus ou prises de ligne officielle (au singulier) sur un sujet, il me paraitrait quand même possible/logique de dégager des lignes générales.
    Sur un sujet, il peut y avoir plusieurs lignes divergentes et pourtant chacune légitime, chacune s'appuyant sur les raisonnements et arguments. C'est justement par la justesse de leurs raisonnements et arguments que ces positions tiennent leur légitimités. Qu'il y ait un consensus à la fin est une autre histoire, mais ça permet de voir sur quoi reposent ces lignes générales (réflexions, préjugés, croyances, superstitions, équité, peurs, haine, fantasmes,...).
    De là, même avec plusieurs lignes, il faut bien décider de la conduite à tenir si une situation liée apparait ou si une demande est posée, un arbitrage.
    Voilà, fin de parenthèse, en espérant ne pas avoir été trop longue et fait perdre le fil.

    Donc voilà, ma question était plus liée à la nature de la réponse qu'au fond.
    Quelle qu'elle soit dans la veine de celles de celles que j'avais émises comme exemple, même dans consensus, aura-t-on plus:
    > Oui/Non (selon) Même si nous avons des divergences, nous avons réfléchi/étudié le sujet et statué cette réponse parce que...
    > Nous sommes dans l'incapacité de te répondre favorablement parce nous n'avons pas pu encore nous décider collectivement là-dessus.
    > Il faut qu'on finisse nos débats avant de pouvoir et répondre.
    > On va statuer à notre prochaine grande rencontre qui aura lieu... (avec potentielle invitation à participer, car cas réel)
    > Oui, mais ce n'est pas uniforme chez nous, il faut t'adresser à telle, telle ou telle clairière.
    > Je vais lancer la question à travers les clairières pour voir s'il y a quelqu'un pouvant le faire et reviens vers toi dans x jours (délai raisonnable).

    Là où je veux en venir, c'est qu'une requête bien pratique pour une personne a besoin d'une réponse bien pratique. Quelqu'un qui veut se marier, avoir un soutien spirituel, c'est là ou bientôt, la réponse "on n'a pas de consensus" en soit n'en est pas une, parce que la personne requérante ne sait toujours pas sur quel pied danser.
    Bon, là, je ne suis pas de voie celtique et Lyon est pour moi à l'opposé de la France, mais si je venais à une rencontre ouverte parce qu'intéressée et pose ce genre de questions, je m'attendrais à des réponses claires parce que c'est à partir d'elles que je verrai si je décide que nos chemins se rejoignent ou non.
    Spoiler:
    Je dirais que c'est d'autant plus vrai et pressant que la société civile a statué dans un sens où de nouvelles attentes légitimes de son point de vue sont créées.

    Pour reprendre tes propos:
    Le druidisme a un regard sur le peuple, c'est en cela qu'il est populiste, mais ce n'est pas son seul regard. Il s'exerce à relier le sacré au profane, c'est-à-dire à investiguer dans toutes les directions et à en tirer des propositions de directives pour tous. Donc, en ce sens, je pense que le religieux (en tout cas relier) se place dans l'avenir, puisqu'il n'en est pas distinct dans le fond.
    Tous les points que j'ai soulignés vont en ce sens.

    Je peux parfaitement comprendre qu'on puisse avoir peur de tensions interne sur ces sujets, voire même craindre une scission, mais à les repousser, on en arrive à prendre du retard sur la société civile et c'est risquer une confrontation encore plus violente à échéance d'un cas concret.
    De même, pour de potentiels entrants, savoir certains positionnements peut avoir une grande importance pour eux, dans un sens comme dans l'autre, savoir si ça va coincer avec ses valeurs profondes. Ce n'est pas une fois dedans que ça doit se découvrir.


    Qu'on se comprenne bien, mon but n'est pas présentement de froisser, d'autant plus qu'avec cet article, ce que j'ai vu c'est une volonté/aspiration à être "acteur de demain", ce qui pour moi est totalement positif.
    Ce que je n'arrive pas à voir, c'est de savoir sur quelles bases et les réponses d'aujourd'hui sur des sujets de société qui vont encore évoluer dans l'avenir.

    - - - - - -

    Sinon, pourrais-tu expliciter un peu plus ce que tu entends par là:
    nous faisons la distinction entre bénir une union et acter un mariage, celui-ci rentrant dans une logique de hiérogamie.
    Tu parles du mariage de 7 ans? La présence dans la rituélie de l'incarnation/représentation d'un couple divin par le couple se mariant? Autre chose?
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    Message par Artio's Jeu 24 Déc 2015, 04:23

    Oui, tu as parfaitement saisi l'idée du mariage. Cependant, la position concernant les autres unions font l'objet d'une bénédiction. Cette décision collective mise à part, chaque druide se sent libre d'exercer le culte selon sa conscience.
    Pour certains, entre parenthèses, le mariage antique répondait à la nécessité matérielle patrimoniale. De ce fait, nous voyons l'union comme un acte volontaire et réfléchi, qui ne répond pas à une obligation.
    Pour les positionnements et indications, je laisse notre président te répondre.
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    Message par Voselos Lun 28 Déc 2015, 18:23

    Pour répondre le plus clairement et le plus simplement au sujet du mariage, au gdg ce qui a été décidé c'est que nous pouvons célébrer des mariages druidiques entre une femme et un homme, si le mariage civil à au préalable été fait en mairie. Et si les futurs mariés ont recu la ceremonie du nom et fait l'abjuration. Dans le cas ou les futurs epoux n'ont pas fait l'abjuration et la cérémonie du nom il ne sera fait qu'une bénédiction dunion païenne. Pour les couples homosexuels, il en est de même..Seulement certains druides ne souhaitant pas le faire, il peut être demandé à ce qu'un druide d'une autre clairière s'en occupe..
    en espérant avoir répondu à votre question.

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